28 mars 2010
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Depluloin
(Les années de formation)
(Les années de formation)
Je me dois d'être franc. Je n'ai jamais soutenu de thèse de théologie mais seulement d'Instruction religieuse. C'était un début, me direz-vous. J'en livre ici les meilleures pages car elles peuvent être utiles aux voyageurs ou aux amateurs d'art gothique qui passeront par la capitale. D'autant que l'ouvrage n'a été tiré qu'à un seul et unique exemplaire. D'où l'intérêt certain de ce billet.
La "Composition" se présente sous la forme d'une plaquette brochée in-8 (145/220)
Page de titre : Composition D'Instruction Religieuse (2° trimestre 1965)
Jusque là, ça va à peu près...
Une des rares descriptions de la vie quotidienne aux Halles de Paris...
Suite de la page précédente : l'après-midi, heureusement, parfums de fleurs...
Page de gauche : Notez l'exploit typographique qui a consisté à caler le texte tapuscrit avec le dessin d'architecte.
Page de gauche : "le buffet est moins finiolé que dans les autres cathédrales."
Ici (chapelle de St Anne), on sent bien que je commençais à en avoir marre de ces petites chapelles latérales, sombres et sinistres...
Photographier la nef m'était plus facile que le reste. L'appareil, prêté par mon père, était un vieux Zeiss à soufflet qui devait reposer sur un de ces trépieds télescopiques cylindriques dont la rotule ne tenait plus. Pendant les temps de pose, l'appareil avait tendance à pencher tout seul d'un côté ou de l'autre. J'avais donc tout intérêt à le basculer en arrière une fois pour toutes, l'objectif pointé vers le haut...
La conclusion ("Un regard sur l'avenir...") sur la nécessité absolue de poursuivre la construction de cathédrales était un fayotage évident qui semble être passé inaperçu - puisque:
Malgré l'absence de correcteur automatique, cette "composition" m'a valu une excellente note. Sans doute grâce à l'énorme somme de travail qu'elle m'avait demandé. Pour moi c'était avant tout, malgré ma réelle passion pour l'architecture et l'orgue, l'occasion de m'échapper un peu de la maison familiale (deux frères, deux sœurs) pour aller me balader. Elle me permettait aussi de me mettre le soir à la machine à écrire, arguant que j'avais mieux à faire que mes devoirs de latin, grec, allemand, etc...
Ce n'est pas la seule ruse que j'ai employée à cette époque. La plus payante a certainement été celle de me découvrir une vocation religieuse. Dans mon idée, un bon moyen de me mettre ces s... de jésuites dans la poche. Cela a très moyennement fonctionné. (Sauf, la permission lorsqu'il pleuvait ou faisait froid d'aller prier à la chapelle.) Ce dont je me souviens parfaitement en revanche c'est du regard de ma mère lorsque je lui ai annoncé ce que je croyais être une bonne nouvelle. Un regard atterré, incrédule, stupéfait. La pauvre qui me voyait, au minimum, défiler sur les Champs Elysées en uniforme de polytechnicien...
Ce n'est pas la seule ruse que j'ai employée à cette époque. La plus payante a certainement été celle de me découvrir une vocation religieuse. Dans mon idée, un bon moyen de me mettre ces s... de jésuites dans la poche. Cela a très moyennement fonctionné. (Sauf, la permission lorsqu'il pleuvait ou faisait froid d'aller prier à la chapelle.) Ce dont je me souviens parfaitement en revanche c'est du regard de ma mère lorsque je lui ai annoncé ce que je croyais être une bonne nouvelle. Un regard atterré, incrédule, stupéfait. La pauvre qui me voyait, au minimum, défiler sur les Champs Elysées en uniforme de polytechnicien...