30 décembre 2010
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Quels prétentieux ces français! Même pas fichus de faire un hot-dog … Non mais regardez-moi ça! ... impossible à… calibré sur leurs grandes gueules à eux oui! … Tout de même pas compliqué … juste enfoncer une saucisse chaude dans un petit pain tiède… même moi je sais le faire ... et puis tout ce gruyère fondu… qu’est-ce qu’il vient faire là? … Dégueulasse! … dégueulasse! … Papa? qu’est-ce que ça veut dire dégueulasse?
(Traduit de l'anglais par Depluloin)
Note de l’auteur : Histoire vraie. Et voilà comment certains limonadiers et autres marchands de soupe en boîte s’emploient à détruire l’image de notre belle France! ... Ah si ça ne tenait qu'à moi, leur TVA à 5,5... Salauds! ... Dehors les bougnats! ... Fermeture administrative! Trois mois! plus coquette amende! Plus... plus... Ah retenez-moi ou... Feu! ... Feu à volonté!!!
29 décembre 2010
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Rien ne m’agace plus que d’être dérangé pendant que je lis le journal à la terrasse d'un bistro. Et rien n’est plus dérangeant qu’un pigeon. Qu’il vienne m'éjaculer sur l’épaule ou sur les pompes passe encore, mais dès lors qu’ils se mettent à deux pour me roucouler juste au-dessus de la tête dans le seul but de me gâcher la détente, ça me fait fienter grave.
D’où ce piège diabolique. Le cendrier à la main, j’attends. Ce morceau de pain est bien appétissant, il n’y a pas de raison pour que les deux crétins ne se jettent pas dessus. (Pas de hauts cris en ce qui concerne le morceau de pain, j’avais prévu de le remettre là où je l’avais trouvé, dans la corbeille de mon voisin.)
Le temps passe, durant lequel je fais semblant de lire, c’est à dire que je ne lis pas vraiment. C’est ce qui a dû les alerter, ils ont dû le sentir. Des pigeons parisiens, je vous rappelle. En revanche ils roucoulent de plus bel, et même un ton au-dessus me semble-t-il.
Je regrette d’être incapable d’imiter par écrit le roucoulement du pigeon - quelque chose comme « rou-rou … rou-rou…!* » -, sans quoi je vous en ferais profiter bien sûr, pas de raison que je sois toujours le seul à subir les emmerdements ordinaires de la vie.
*Je me souviens d’avoir été très étonné, du temps que je faisais des études, du chant du coq allemand : « Kirikikiiiiii ! » si ma mémoire est bonne. (A se demander si la France ne serait pas une nation nettement supérieure aux autres puisqu’il me revient à l’instant que le roucoulement du pigeon en italien donne à peu près ceci : « Koukoulou-koukou Palomaaaaa ! » Non mais franchement, je vous demande un peu!
28 décembre 2010
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Bien sûr c’est au moment où je m’apprête à abandonner que le petit salopiot manque de partir à la baille.
Une demi-heure que je suis à l’affût tel le fauve, c'est à dire confortablement assis à l'écart sur un banc, le 70/200 vissé sur l’appareil, chargeur engagé, le tout bien calé sur le monopode, cadrage parfait (ce qui n’est pas le cas ici où l’on voit que je me suis levé pour lever le camp).
Une demi-heure qu’il joue à attraper Dieu sait quoi, l’eau peut-être, entre ses doigts ce crétin, un poète dans son genre, une demi-heure que les parents assis à sa gauche, hors cadre donc, s’interrompent toutes les dix secondes pour hurler "Attention Renéééééééé ! tu vas tombéééééééééééé(r) !!!"
Mais René ne tombe pas.
Pourtant sa jambe droite (photo) se soulève fréquemment vers le ciel, manquant de déplacer le centre de gravité là où précisément je l’attends, je l'espère, l’appelle de mes vœux les plus sincères, le souhaite de toutes mes forces. J’aurais bien volontiers prêté la main au sort qui s’acharne mais c’était à choisir : une franche rigolade immédiate autant qu’éphémère ou la perspective d’un superbe diaporama (4 images/seconde), avec plongeon du gamin tête la première, semi-noyade, arrivée des parents, volée de bois vert, taloches, hurlements du crétin, soulevé de terre, secoué, violenté, achevé sur place voire. YouTube me voilà, envoyez la monnaie.
Au lieu de ça, rien. Juste cette photo, qui permet rêver un peu nonobstant.
27 décembre 2010
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Je suis à l’aise. Je suis vachement à l’aise. J’espère que ça se voit, je crois avoir mis toutes les chances de mon côté.
Il fait beau, nous sommes à Paris, nous y venons le plus souvent possible Nicole et moi. Puisqu’on parle de chance, Nicole est blonde. Pas vraiment mais nous avons fini tous deux par y croire. Ma montre en revanche est une vraie montre. Vous remarquerez que je la porte au bras droit, ce qui est assez inhabituel mais me permet de faire d'une pierre deux coups dans l'aisance.
Nicole regarde les passantes voir comment elles sont habillées. Moi je regarde les voitures. Parfois c’est le contraire. Parfois encore, nous regardons la même chose. On se complète vachement elle et moi.
26 décembre 2010
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Je suis très mignonne, j’ai une tête à me faire adopter dans le quart d’heure. Je le sais depuis que je sais marcher. Les gens autour de moi ont commencé à dire : C’est extraordinaire, elle tient debout toute seule, elle doit être propre, elle est adorable, j’en veux une comme ça chéri. Prends-la donc en photo.
Je dois être connue dans le monde entier. Dans tous les orphelinats je veux dire. Tous ces parents malheureux qui arrivent en disant : Regardez bien cette photo, voilà exactement ce que nous cherchons : ce modèle et pas un autre. Je les comprends après tout parce que c’est vrai que je suis mignonne puisque même mes parents sont d’accord avec ça.
Non, je ne fais pas ma coquette. J’entends bien ce qui se dit autour de moi quand on voyage en famille. Je parle trois langues étrangères et j’en comprends au moins cinq. Mon père est américain. Américain des Etats Unis d’Amérique. Son ancêtre est un des premiers chinois américains. Il est arrivé en 1850 en Californie après un passage par le Mexique où il avait déjà de la famille. Il n’a pas cherché de l’or ou lavé le linge des autres comme on l’imagine souvent. Il était déjà riche. Mon père aussi est riche, il voyage à travers le monde pour IBM. Il vend les ordinateurs les plus puissants du monde. Quand il en vend un, il pourrait s’arrêter de travailler pendant un an mais il continue parce qu’il aime son métier.
Plus tard, si je ne trouve pas de métier, je ferai marchande d’enfants. Je saurai exactement comment m’y prendre, croyez-moi.
22 avril 2010
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Etat neuf
J'ai un faible pour ces chromolithographies du XIXème, que l'on trouvait souvent en double page de L'Illustration par exemple. Celle ci-dessus est intitulée "Idylle à Montmatre". Le titre m'a laissé songeur. A première vue en effet, l'on se demande où diable se cache cette idylle. J'ai imaginé deux possibilités :
Dans la première, la marâtre (à gauche) est en train de vanter la marchandise au savetier voisin, lequel, même s'il ne semble pas tout à fait décidé, ne paraît pourtant pas mécontent de l'affaire et considère sa promise avec l'œil averti du maquignon. De son côté, la jeune fille joue son rôle à merveille : sage, réservée, elle reste toute absorbée dans sa tâche. N'oubliant cependant pas, l'heure est grave, de mettre en valeur sa taille de guêpe et sa croupe callipyge.
Deuxième possibilité : La marâtre discute avec son mari du meilleur prix (parti) qu'ils pourraient tirer de leur fille.
Dans les deux cas, le charme de cette composition vient essentiellement, à mon avis, de l'absence de cette horrible Basilique meringuée dont la première pierre ne devait pas encore avoir été posée.
Sur celle-ci, outre une magnifique galerie d'enfants difformes, la présence du Carrousel du Louvre, si haut perché, semble étrange. A moins que le peintre n'ait pris la liberté d'agrémenter celui de la place de L'Etoile de quelques compositions équestres...
16 mars 2010
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8 mars 2010
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...et si laids pourtant.
Autrefois, si j’en crois ma documentation, les enfants étaient très laids. Les petites filles surtout - sans doute parce qu’il existe plus d’histoires de petites filles que de petits garçons. A voir (à vérifier).
Phénomène étrange puisque l’on vante volontiers de nos jours la beauté et la robustesse de tout ce qui est ancien...
Sans doute devait-on avoir recours massivement à la chirurgie esthétique puisque, par exemple, ma mère et avant elle ma grand-mère étaient de fort belles femmes.
Ou bien, autre hypothèse - mais elle ne tient guère - les peintres et illustrateurs ne savaient dessiner d’autres visages que ceux d’un nain ou d’une naine grimaçante?
Peut-être une question d’alimentation.
Ou bien de nos jours les parents sont plus beaux - mais alors d’où tiennent-ils cette beauté? - ils font donc de bien beaux bébés. En général. Parce qu’il m’est arrivé à plusieurs reprises de me retrouver nez à nez avec des monstres que l’on me présentait comme la première merveille du monde. De quoi en rester sans voix, tout en espérant que l’horreur, la stupeur, l’incrédulité, ne se lisent pas trop clairement sur mon visage. Pis: c’est à peine si on ne vous le colle pas dans les bras le petit Alien comme si l’on vous confiait le Saint Sacrement. Là, j’ai fini par trouver un truc que je vous donne volontiers: discrètement, c’est à dire hors de la vue des géniteurs, enfoncer profondément votre index dans la bouche du petit monstre et ce, jusqu’à la nausée. Les cris et vomissements qui en résultent précipitent les parents qui se confondent alors en excuses, vous paient d’avance le pressing, et l’horrible bestiole reste en cage le restant de votre visite.
J'ai gardé le meilleur pour la fin, et encore en choisissant soigneusement les images où l'enfant (!) reste à son avantage...
Seul le chat me semble très réussi...
The Animal Story Book. Illustrations de Clara M. BURD (1928)
Une Journée d'enfant par Henri Demesse. Illustrations de Andrien Marie (1889)
4 mars 2010
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La "Belle Époque"? Il y a des images qui m'attirent irrésistiblement. Plus précisément, celles où j'ai immédiatement envie d'aller m'y promener telle une petite souris. Prendre des photos, enregistrer les conversations...
Des images que je découperais volontiers en petits morceaux histoire de m'en faire plusieurs pour le prix d'une, d'autant que celle-ci comporte un beau manque...
L'affaire semble bien engagée...
Ce petit bonhomme me rappelle quelqu'un... Depluloin lors de son premier bal? Reussir à faire des pointes chaussé pareillement!
Cet homme, soyons-en sûrs, est le meilleur danseur de tout le canton.
Tout cela pour en arriver à ceci : cette aquarelle n'est pas signée et cela fait un bon moment déjà que je me creuse la tête pour en trouver l'auteur qui, j'en suis sûr, a un nom. Je veux dire : un nom connu. Si l'un d'entre vous pouvait me le souffler ce nom que j'ai sur le bout de la langue, de l'arrière-langue plutôt, du côté des amygdales...
2 mars 2010
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