(Petit supplément)
Un jour sans fin...
Samedi 3 juillet 2010 (17 heures) :
Ça y est, ils sont tous là! Avec leurs vélos de cons, leurs têtes de cons, leurs cuisses de cons, la selle dans le cul, les valseuses dans un petit sac à part, ça c'est une nouveauté. Ce qui l'est moins c'est que, comme chaque année à la même époque, je rêve de remonter le peloton à contresens au volant de mon GMC équipé façon char romain, coupe-jarrets et rasoirs à trois lames sur les côtés! Si je m'y prends comme il faut, je peux les arrêter bien avant Poitiers, je ne sais pas ce qui me retient.
Samedi 3 juillet 2010 (19 heures 30)
Autre preuve, si besoin était, que nous ne sommes plus en république depuis disons un certain temps, je découvre que le passeport "biométrique" coûte 89€ (sans les frais de photos, d'échantillon ADN, de numérisation de ma pupille gauche, de l'empreinte de mon trou de balle principal - à nul autre semblable, plus fiable que n'importe quelle autre empreinte, j'ai déposé le brevet.)
Mon passeport a expiré le 24 février 1992, vierge comme l'enfant qui vient de naître. Je peux donc dire adieu à ma grande migration vers le nord, sauf à me contenter de la frontière belge. Pas très sexy!
J'ai précisé l'heure plus haut (19 heures 30) parce que l'un de mes petits plaisirs au bistro en bas, c'est me payer la tête d'un brave gars qui est si fier de son "blackberry" qu'il démarre au quart de tour quand je pose une question en l'air. Ça lui prend une petite demi-heure, ça plante, pas de réseau, mais pendant ce temps-là il ne me parle pas des attentats du 11 septembre, sujet sur lequel il a du nouveau quasiment tous les jours.
Flash-back : mardi noir
Mardi dernier, en un peu plus d'une heure, je suis passé de socialiste de naissance à Front National. Je me suis arrêté là de crainte de faire le tour complet du camembert politique. Je fais part de la nouvelle à mes potes de bistro. Ça ne semble pas les bouleverser plus que ça. Je suis très déçu. (Je ne panique pas, je sais en mon for intérieur que je vais retourner dès le lendemain à mes idées politiques les plus censées : la monarchie absolue éclairée par mes soins. Ne me reste plus qu'à convaincre quelque noble héritier de la Maison d'Espagne. Pas sûr qu'il y ait un volontaire.)
Pour ça, j'ai mes raisons qui sont, je suis prêt à le parier, aussi les vôtres. Je n'en suis pas, n'y serai jamais, au "bonnet blanc et blanc bonnet", je continuerai de voter, au moins jusqu'au sacre à Reims!
Je sais enfin ce qu'est un "mojito"!
(à Madame Kouki)