Il m’arrive depuis quelque temps de ne plus rien comprendre ni à ce que je vois ni à ce que je lis. Pas plus qu’à ce que certains écrivent et publient sur les supports les plus inattendus à des milliers, des millions peut-être d’exemplaires.
Par exemple cet échantillon de « gelée de douche gourmande ». Je m’interroge souvent à son sujet. (Toutes les fois que je dois me rendre en un certain lieu de la maison, c’est-à-dire, à mon âge, environ x fois par jour et autant de x fois la nuit sinon plus.) Donc, est-ce la gelée qui est gourmande ou la douche ? Je n’ose poser la question par ici, la population n’étant pas encore tout à fait habituée.
Ou encore cet avis apposé non loin:
Je passe sur la « pompe de relevage » qui n’existe tout simplement pas (sur un autre modèle ? en option ?) car je ne vois aucune manette ou commande électrique qui permettraient de relever ou d’abaisser le siège selon les circonstances ou les besoins. Dans une maison où mâles et femelles (parents, enfants, invités, moi-même, etc.), cohabitent voilà qui est bien dommage.
Mais le plus troublant reste ces « produits non dégradables ». D’autant que je me souvienne, je ne me rappelle pas avoir jamais jeté des objets aussi étranges dans la cuvette d’un WC. Par des voies dites naturelles, je ne dis pas. Avaler un emballage plastique par distraction ou précipitation d’avaler un bœuf bourguignon Fleury Michon à « ouverture facile », par exemple, ça oui c’est possible. Cela m’est déjà arrivé et m’arrivera sans doute encore. Mais un préservatif franchement. Quoique sait-on jamais ce que nous réserve la vie ? Quant à des « protections féminines », si jamais je savais ce dont il s’agit exactement, j’ai beau chercher je ne vois pas ce qui me pousserait à provoquer encore des histoires, j’en ai bien assez comme ça. "Mais comment ! Je parie que c’est encore toi qu’a bouffé mes protections féminines! Ce que tu peux être pénible ! marre de toi ! Encore un coup comme ça et j’divorce !" Quelque chose dans ce goût-là quoi.
Eparcyl une fois par mois, ça c’est facile. Sauf que je ne sais pas si c’est une cuillère à soupe ou à café et je dois l’avaler le matin ou le soir, avant ou après les repas.
Heureusement, dans la maison traînent aussi quelques autres écrits, comme des livres, qui devraient me tourmenter moins. Par exemple je ne désespère pas de lire un jour Jean Echenoz, et même - même! - Eric Chevillard. Nous verrons.
A lui seul, ce billet suffirait à me faire interner. C'est le but recherché. (Mais par ailleurs, je me dis que s'il fallait enfermer tous les blogueurs et blogueuses qui osent certaines choses, cela ferait une maison de fous fort sympathique ma foi. Non, je ne donnerai pas de noms!