(à tous les sourires)
Les passantes, croisées de loin en loin, possèdent cette qualité de ne rien laisser espérer d’autre qu’un sourire. Un sourire qui ne promet rien d’autre que lui-même. Qui éclaire seulement. Une journée, une nuit, et, au bout du compte, la vie.
Ce sont elles ces passantes qui me font le plus regretter Paris. (Ailleurs, il me semble que ces sourires ne sont pas les mêmes, qu’ils ne peuvent être de cette même qualité, disant ou voulant dire sans mystère quelque chose, sans cette gratuité, parce qu’ils ne bénéficient sans doute pas de l’anonymat de la grande ville.)
Certaines passantes passent cependant plus vite que d’autres. Ça ne marche pas à tous les coups et, si j’étais méchant - et je le suis -, je dirais que c’est tant mieux.
(Que celle-ci par exemple me sourie ou non, je m’en fiche. D’ailleurs elle ressemble trop à ma grande sœur, la vilaine.)