Estelle
A l'époque, je n'avais même plus d'appareil photo (un Nikon que j'utilisais essentiellement pour les repérages et que je m'étais fait faucher dans des circonstances douteuses) et j'ai donc pris cette série de photos dans l'urgence avec un appareil non pas jetable mais presque.
Tout cela pour dire : ne gardez rien, n'ouvrez pas les boîtes ni les cartons. Tout jeter.
Tout cela pour dire : ce cadeau que peuvent offrir certaines jeunes filles - ou jeunes femmes puisque Estelle était majeure bien sûr -, cette empreinte de joie et de lumière qu'elles peuvent laisser à jamais dans le ciel d'un vieux crâne. Empreinte pudique car il n'y eut jamais moins que ce... je ne sais plus comment cela s'appelle, c'est en anglais.
Tout cela pour dire : cette générosité qu'il faut avoir au cœur, cette fierté peut-être aussi de son corps.
(Inutile d'ajouter qu'il ne s'est "rien passé" entre nous. J'adore cette expression rapportée à une rencontre dont je parle vingt ans après!)
Estelle, si tu vois ces photos, qu'elles te rendent furieuse, ne m'en veux pas et dis-le moi vite. Pour ma part, je t'imagine épanouie, heureuse, comblée par la vie, les enfants courant partout, le mari encore étonné... Tu le mérites un million de fois. Je t'embrasse.