Petite contribution
Comme disent les journalistes, les récentes affaires de prêtres pédophiles n'en finissent pas de ternir l'image de l'Eglise. Comme c'est bien dit. A les entendre, le "public", mais sûrement pas les catholiques, serait en train de découvrir l'eau tiède. Il (le public) tomberait des nues.
Les catholiques avertis, les historiens, les historiens catholiques à fortiori, savent parfaitement que l'Eglise, telle que la souhaiterait le Pape Benoit XVI, avec ses évêques, prêtres, religieux, chastes et célibataires, cette Eglise-là n'a pris de figure à peu près honorable qu'au XIXème siècle.
En témoignent ces vitraux et peintures - parmi bien d'autres :
Vitrail de l'église de l'Institut X en Lorraine
"Après la visite de Monsieur le curé". Jacob Jordaens (1593-1678)
Plus sérieusement...
Pour ceux qui souhaiteraient approfondir leur connaissance de l'histoire de l'Eglise ce livre, que Michel Foucault aurait sans doute signé des deux mains, est une mine aussi savante que savoureuse sur la vie et les mœurs (pas seulement homosexuels) de l'Eglise au cours des premiers siècles - jusqu'au XIVème plus exactement.
Cependant, pour ma part, même si le viol du corps constitue bien un crime, celui de l'esprit, rarement évoqué, l'est tout autant. Les dégâts occasionnés sont incalculables, surtout sur des générations qui n'ont pas eu la chance de connaître des contre-pensées salvatrices comme il en existe de nos jours.
Il existe un pays d'Europe du nord, je ne sais plus lequel, qui accorde le droit à ses jeunes citoyens de porter plainte devant les tribunaux contre leurs parents. Voilà une loi qui, si elle se généralisait, pourrait bien ruiner pour de bon l'Eglise catholique. Ce qu'à Dieu ne plaise.