Aujourd’hui :
Le vendeur de confiserie.
(Rien ne nous permet de penser que ce brave homme soit pédophile. Rien ne permet non plus de penser qu'il ne l'est pas. En revanche l’un au moins de ces deux petits vicieux est à l’évidence gérontophile. Cela se voit à la façon provocante dont il suce son sucre d’orge. Piège grossier dont furent victimes nombre d'honnêtes commerçants ambulants.)
Autrefois réservé aux concierges des lycées qui opéraient en toute légalité dans les cours de récréation, ce métier oublié pourrait être avantageusement remis au goût du jour pour la plus grande joie de nos enfants, certes, mais surtout des chômeurs qui trouveraient là un emploi sûr et rémunérateur, quoique saisonnier avec ces vacances scolaires dont on se demande vraiment.
Un nouveau métier à exercer de préférence hors l’enceinte publique, à la sortie des classes, sur le trottoir, pour éviter les plaintes des parents radins sur l’argent de poche qui auraient tôt fait de se plaindre auprès des autorités.
Par ailleurs, il est évident que de nos jours le sucre d’orge ne suffit plus. La clientèle est devenue exigeante. Il conviendrait donc d’y ajouter un large choix de cigarettes à l’unité, de préservatifs, de couteaux à cran d’arrêt, de mignonnettes d’alcool, de drogues diverses mais « douces » cependant. (Pour les drogues dures, envisager au préalable une étude de marché à la sortie de la rue d’Ulm, de L’ENA, des facultés de médecine, etc.)
Il y a gros à parier que d’autres produits pourraient aussi trouver leur place sur l’étal du vendeur de confiserie. Je ne vois pas lesquels. Ces jeunes sont si imprévisibles. Aussi bien pourrait-il y avoir des demandes inattendues sur des articles religieux ou les œuvres complètes de Monsieur de Saint-Simon par exemple. Les enfants étant prêts à tout pour emmerder le monde.
Qualités requises : appât du gain, aimer le contact avec les enfants (pour la forme), sang-froid (capacité à ne pas les frapper devant témoins).