Les enfants du paradis
Saint Bandalou-les-Brandasses. La foire aux enfants. La pesée. 1903
On le sait, de nos jours adopter un enfant est devenu d’une complexité rare, une sorte de parcours du combattant. Les démarches interminables, l’attente, les voyages à l’étranger, les frais afférents, pots-de-vin, etc.
Car bizarrement on ne trouve plus d’orphelins en France. On pourrait s’en féliciter, y voir un signe de bonne santé économique et sociale. De santé publique aussi.
Autrefois les vols d’enfants restaient le privilège des gitans. Une sorte de licence qui leur était accordée, un droit inaliénable. Depuis peu il est de bon ton de prétendre qu’il ne s’agit là que d’une légende. Laissez-moi rire. (A preuve le document, d'une insigne rareté, ci-dessus.)
Aujourd’hui, quelque peu humanisées, tout en leur conservant ce côté bon enfant, rustique, naturel, « bio » en quelque sorte, ces foires aux enfants devraient connaître un vif succès. Quant aux retombées économiques sur des régions sinistrées, inutile d’insister sur le nombre d’emplois directs et indirects que cette « relocalistation » comme on dit de nos jours ne manquerait pas de créer (commissaires-priseurs, vétérinaires, gardiennage, sécurité, transports...)
(La législation européenne interdit d’évoquer des arguments tels que « Achetez français» mais personne ne sera dupe et osons espérer que la solidarité nationale, si ce n’est le repli protectionniste, jouera en faveur de ces courageux entrepreneurs.)