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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 17:36
Dans cette belle maison...


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Dans cette belle maison de la Drôme provençale, que je louais il y a encore peu pour une ou deux semaines (hors saison et en négociant ferme), j'ai passé de bien beaux jours et autant de belles nuits. Hélas, le propriétaire l'a vendue malgré mon engagement (désespéré mais solide) de la lui louer à l'année. La cheminée fumait un peu, c'était là son seul défaut, m'obligeant à entrebaîller la fenêtre mais c'était cela ou rêvasser devant un radiateur.

Pourquoi ai-je repensé à cette maison aujourd'hui? Sans doute à cause du Moulin Andé (voir le billet du jour sur Maurice Pons chez Hublots) sur lequel j'ai longtemps rêvé lorsque je me piquais d'écriture. Une maison peuplée d'écrivains et d'écrivains (les femmes), je me disais que je ne pouvais qu'y écrire à la perfection!

Et aussi grâce à ces deux petits livres, dont l'un me sert de "tapis de souris" depuis peu, achetés au village voisin. Cela m'arrive toutes les fois que je m'attarde à la campagne : j'ai beau avoir emporté une bonne provision de livres, je suis régulièrement saisi par le besoin quasi compulsif d'aller faire un tour dans une librairie. Et ça n'est pas toujours facile. Cette fois-là, c'est au bistro-tabac-journaux du village en question que j'ai trouvé mon bonheur.

Des livres délicieux qui mériteraient d'être cités en totalité mais le temps me manque et la paresse me le déconseille fortement. (Il s'agit de réimpressions et la qualité de la reproduction s'en ressent.)


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Extrait - au hasard :

Le populaire girondin a l'habitude de se servir, par dérision, à l'égard des personnes qui crachent beaucoup, des expressions suivantes:
1° Crache pourri, tu auras la bouche propre;
2° Crache, pourri, la langue et les dents, tu auras la bouche nette;
3° Il crache comme un pourri (poitrinaire);
4 ° De la formulette suivante :
Crache pourri,
Crache cent francs,
Crève à l'instant.



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"Quelques-uns - semi-crétins ou crétineux - parviennent sans encombre à la vieillesse. Au surplus, voici, à cet égard des chiffres : De 4,935 crétins, 331 avaient moins de 10 ans au jour du recensement; 1,332 en avaient de 10 à 20; 1,339 de 20 à 30; 1,021 de 30 à 40; 442 de 40 à 50; 322 de 50 à 60, et 160 étaient âgés de plus de 60 ans."



Pour en savoir plus : www.editions-lacour.com/



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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 18:55
Les petits morceaux de cartes d'état-major...


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Les petits morceaux de cartes d’état-major qu’il épinglait à certains endroits (la porte de l’ancien poulailler, celle du pigeonnier, le poteau électrique planté au fond du jardin – pourquoi dans son jardin, à moins d’un mètre du bord de la route où il se serait tout aussi bien épanoui ?), endroits qu’il estimait stratégiques, inébranlables dans ce qui lui restait de mémoire, à l’usage ne l’aidèrent en rien. On peut même avancer qu’ils lui firent perdre des heures précieuses puisque, d’une part il s’était probablement trompé dans ses cartes et qu’à supposer qu’il soit parvenu à les retrouver il n’aurait jamais eu sous le nez qu’un petit bout de la Bretagne ou de la Scandinavie, et que d’autre part ces endroits s’avérèrent si peu stratégiques, si peu inébranlables dans sa mémoire, qu’il ne les revit jamais, ou si cela arriva, il ne se souvenait plus avoir retrouvé son chemin grâce à eux.

 


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Cherchant un point haut d’où il aurait pu apercevoir un repère familier comme un clocher, une grange, une meule de foin, le toit de sa maison, dont il ignorait d’ailleurs maintenant s’il était recouvert de tuiles ou d’ardoises, le hasard faisait que toutes les fois où il songeait faire appel à un tel point il se trouvait comme par hasard sur un terrain absolument plat, sans le moindre arbre ni rocher, sans rien de plus élevé à sa disposition que le bout de son nez.

 

Ou, tout au contraire, perdu au fin fond d’une gorge sombre et humide, le mince ruisseau qui y coulait ne provoquait rien d’autre chez lui qu’une forte envie de pisser, ce qu’il faisait, sans même se demander, une fois ses esprits rassemblés, s’il devait en remonter le cours ou le descendre…

 

 

 


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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 13:55


Chaque année je prends cette excellente résolution d'envoyer mes vœux - au moins par courriel. Et chaque année je ne fais qu'hésiter, me tâter, me retâter... Heureusement, février arrive qui me sauve du ridicule.

Mais cette année, n'étant pas si fier, j'ai décidé de me faire aider. Tant de gens de goût, d'artistes, d'écrivains, de poètes, me font cet honneur insigne de leurs visites qu'il serait bien stupide de ma part de ne pas en profiter.


Par exemple, j'hésite entre cette photo :



IMG_4986_1.JPG(Ici, je verrais bien quelque chose de très encourageant sur notre bonne vieille Terre.)


Cette autre :


IMG 8539 - copie(Ici me la jouer sympa, genre : "Santé bonheur à tous!")


Ou encore celle -ci :


IMG 8580("Bonne et belle année fleurie!" Que ce serait drôle!)


Et enfin, à l'adresse des "Vases communicants" :



IMG 3494 1("Bons vases à tous!" Là, vraiment, il n'y a pas à hésiter...)


Voilà.

(Mais je crois que ça va se terminer comme l'année dernière et, tout aussi probablement,  comme l'année prochaine. C'est le plus sage.
)




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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 18:02


Je n'écris jamais aussi bien...


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Je n’écris jamais aussi bien que lorsque je laisse à un autre le soin de s’en charger à ma place. Constat amer mais néanmoins lucide.

 

Ça, c’était hier soir. Cette nuit, je crois avoir dormi. Et, ceci expliquant sans doute cela, ce matin je me suis levé d’un pied léger, le gauche, je suis gaucher du pied , et j’en aperçois immédiatement la raison de ce cœur léger : cette même nuit (j’ai eu bien raison à l’instant de ne rien affirmer à son sujet), par une sorte de funambulisme littéraire, j’ai relu, mentalement s’entend, ce passage de Villa Bunker de Sébastien Brebel:

 

... "Tu recopiais tout et n'importe quoi, avait dit ma mère, dans un cahier tu avais recopié la Seconde Préface de la Critique de la raison pure, et dans un autre cahier ce sont les quarante premières pages de Psychopathia Sexualis que tu as recopiées intégralement sans omettre une virgule. Quelle idée t'a pris de recopier l'ouvrage de Krafft-Ebing, je l'ignore toujours, j'ai essayé d'imaginer ce qu'un enfant de ton âge pouvait comprendre à Krafft-Ebing, je ne connaissais pas l'existence de ce livre jusqu'à ce jour et je me demande si ton père lui-même savait que ce livre se trouvait à la maison." ...

(page 110)

 

C'est alors que je me suis souvenu de ce petit carnet, trouvé il y a de cela très longtemps dans une ferme des Pyrénées.

 

 

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Une ferme plus riche que les autres, une des plus belles maisons de la région, que mon père avait achetée dans le seul but d’augmenter la surface de ses terres. (Ne nous emballons pas : dans ce pays, on ne mesure pas la terre en hectares mais en ares.)

 

Dans ce carnet, ce cahier peut-on dire, une jeune fille, peut-être la mère de l’ancienne propriétaire de la ferme, recopie soigneusement ses lectures qui sont, disons-le franchement, dans l'ensemble assez niaises à part un remarquable fragment d’un discours de Mr l'Inspecteur d’Académie.

 

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Ainsi que deux ou trois autres bricoles qui vont me donner du grain à moudre pour les prochaines semaines...

 

 

 

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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 15:40

Le blog qui rend flou flou flou.


Serait-ce la faute à toutes ces boîtes à meuh ou la fréquentation assidue de l'excellent blog de Philippe Annocque, me voilà tenaillé depuis peu par un bien  étrange et irrépressible besoin de photographier des vaches à travers des hublots...


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... mais, soit que la visibilité soit mauvaise, soit l'air de la capitale malsain, chaque fois c'est la même chose : c'est la vache qui vient se coller en travers du hulbot!

(Il faudrait tout de même que j'apprenne à me servir de différents outils bloguesques mais ce n'est pas le jour.)



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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 18:54

Il a commencé par se perdre...


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Il a commencé par se perdre sur la carte, puis chez lui, puis dans son jardin, puis dans son verger.

 

Dans quel ordre exact tout ceci s’est passé, il serait bien en peine de le dire. Ni même de se poser la question. Et sauf à penser que l’essence l’emporte sur l’existence, la théorie sur la pratique, … Voyez, ça n’a déjà plus ni queue ni tête, pourrait-il vous dire s’il ne s’était déjà perdu dans une autre pensée.


Le mot « verger » lui dit cependant quelque chose car il se souvient avoir dû passer une nuit blanche aux pieds d’un pommier, espérant qu’au matin il apercevrait sa maison.

 

Le mot "maison » évoque presque tout de suite chez lui, dans son esprit, le mot « chien ». Il parvient donc à procéder vaille que vaille par associations. L’ébauche d’une méthode peut-être? Espérons.


Les premiers temps en effet, lors de ses promenades sans retours, la présence de son chien à ses côtés le rassurait. Cette « chose » (un animal ? un domestique ?) le suivait partout en frétillant de la queue, et il se disait qu’un chien (c’est ça) possède un certain flair et qu’il sera toujours à temps pour lui de le suivre (lui, le chien) pour retrouver le chemin de la maison où la gamelle l’attendait. (Qui est-ce qui attend? La gamelle.) Un jour pourtant, force lui fut de constater que le chien lui aussi s’était perdu. Ou bien que, peut-être, c’était lui qui l’avait perdu.


Il lui vient alors le mot « collier ». Sans lui évoquer pourtant autre chose que le mot « chien ». Retour au chien donc.

 

(à suivre)

 

 

 

 

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3 janvier 2010 7 03 /01 /janvier /2010 19:34
Tout ça, c'est du passé.




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Tout ça c’est du passé, écrit-il au présent. Car il lui semble que parler de son passé au présent en arrondit considérablement les angles. En outre, ce présent du passé, ou plutôt ce passé au présent, tiens, soudain il ne sait plus, lui donne le courage de prendre ces notes et d’en affronter les conséquences qui consistent, d’abord en les écrivant puis en les relisant, à en souffrir pour la énième fois les affres.

Ainsi, ces notes, qu’il appellera bientôt pompeusement son Journal, et, qui sait? si Dieu lui prête vie, ses Mémoires, finissent bon an mal an à se succéder dans le plus grand désordre chronologique. Qui plus est, cette intrusion du passé au beau milieu de son présent rend le morne fil de ses jours actuels bien plus intéressant et presque vivant. Et puis qu’importent ces digressions dans son Journal – voilà, il n’a pas attendu bien longtemps pour parler de son « Journal » - : car qui le lira à part lui? Sa femme de ménage qu’il a congédiée voilà deux mois?

Et puis ces sauts dans le passé ont fini par le distraire. Il se sent alors des ailes de géant et trouve le résultat plutôt plaisant. Par exemple, cet extrait :

Lundi 23 novembre 2010 :

Encore oublié d’acheter la lessive en pastilles. Flemme de redescendre.

Dimanche 29 janvier 1964 :

Aujourd’hui, j’ai douze ans. Maman a préparé un gâteau, le seul qu’elle sait faire mais heureusement il est bon (pas mauvais). Je vous donne la recette. Acheter une boîte de crème de marrons et un pot de crème fraîche. Ouvrir la boîte de crème de marron et en faire un gros pâté au milieu du plat. Puis verser la crème fraîche tout autour. Servez, c’est prêt ! Ah non ! les bougies ! Les bougies, c’est le problème avec ce gâteau : elles ne tiennent pas debout et se mettent à pencher dans tous les sens puis à s’étaler dans la crème fraîche où elles s’éteignent avant de s’y noyer. Pas même le temps de les souffler. Ça n’est pas comme ça que je vais grandir.

Mardi 24 novembre 2010 :

Encore oublié d’acheter la lessive en pastilles. Flemme de redescendre. (Tête de linotte !)

Il tient donc son temps, le présent, et compte bien en user à temps et à contretemps. Car, jugeant qu’il lui fallait garder l’esprit ouvert, il a pris la peine d’essayer les autres.

Le futur, par exemple, lui procure de trop vives angoisses. Un phrase comme « Demain sera un autre jour », phrase pourtant simple, inoffensive, commune, peut provoquer chez lui une belle crise de larmes. La peur de l’inattendu, de l’inconnu, du lendemain en résumé.

En revanche il a longtemps été tenté par le conditionnel qui lui aurait permis de rêver un peu. La liste de ces rêves serait trop longue. Il a donc fini par y renoncer, sauf une fois il y a de cela quelques années pour faire de l’humour :

Samedi 7 juillet 1992 :

Avec des « si » je pourrais faire entrer mon pari sur la vie dans une bouteille.

Avouons que cette entorse à son style valait le détour : que d’humour en effet!

 


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2 janvier 2010 6 02 /01 /janvier /2010 13:51

Il est temps de vous montrer ce que le petit Jésus m'a apporté pour Noël.


Alors, j'ai reçu ce livre ...


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... et cet autre :


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Deux! Deux livres!

Et surtout ne me racontez pas la fin!!

(Ça n'est pas exactement ce que j'avais demandé - j'avais demandé Ojectif Tournesol et On a marché au Congo - mais puisque le petit Jésus ne peut pas se tromper, jamais, en aucune façon, il est possible que, suite à une régression aussi massive que foudroyante, j'ai finalement réclamé ces Trois petits cochons de nains et Blanche-Neige et le loup. C'est possible.)

(Aujourd'hui, j'en suis à cette page...


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... et je peux vous assurer que c'est insoutenable!! INSOUTENABLE!!)


D'ailleurs, je préfère passer tout de suite à la dernière image...


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Voilà, ça se termine bien.
(J'aime beaucoup la photo de famille au mur!)





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31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 18:31

Chaque année, c'est la même chose...




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Chaque année, c’est la même chose : il passe le réveillon de Noël aux urgences, celui du nouvel an au poste.

Ça ne rate jamais. Une sorte de malédiction qu’il a fini par accepter – avait-il réellement le choix ? - , avec un admirable fatalisme, comme sa croix à porter.

Il y voit même un avantage maintenant : il sait au moins ce qu’il a prévu pour les fêtes comme on dit. D’ailleurs, plus personne ne se risque à lui poser la question.

Ainsi, le 24 décembre au matin, vérifie-t-il soigneusement son portefeuille : carte Vitale, carte de Mutuelle Santé (à jour), carte de groupe sanguin (à jour également). Puis il attend, presque sereinement, le téléphone à portée de main.

Au nouvel an, vers 00h00, il s’habille chaudement et attend assis près de sa porte l’arrivée de la police. Auparavant, il a pris soin de retirer les lacets de ses chaussures, ainsi que sa ceinture et sa cravate. Il ignore encore à ce jour la vraie raison de ces arrestations arbitraires. D’aucuns, de mauvais esprits, avancent que les flics sont bien contents d’avoir sous la main un type qui se laisse embarquer avec une telle facilité, un type aimable et courtois qui n’a rien bu d’autre de la soirée que son eau de Vichy. Après tout, c’est possible.

Parfois, quoique très rarement, c’est l’inverse : Noël au violon, nouvel an sur le billard. Il n’a pas trouvé d’autres explications à cette aberration que les années bissextiles ou une histoire de Lune. Peu importe, ça ne le tracasse pas tant que ça.

 

 


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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 18:51


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Pierrelatte (Drôme)
Ville fleurie


- Depluloin?! Tu vas pas nous mettre cette photo?!!

- Si, justement! Et je compte bien l'y laisser le temps qu'il faudra!!
- Ah, je vois... encore une blague?
- Que nenni!! J'ai été ouvertement accusé, ici même, chez moi, de parisianisme! Vous avez bien lu!!
- Des représailles donc?
- Pas du tout! pas mon genre les représailles! Après tout, c'est peut-être vrai! A rester enfermé comme ça chez moi, à Paris, j'ai probablement, mais sans le vouloir, fini par attraper des grands airs! Cela arrive! Tenez par exemple, il existe en Dordogne un charmant village qui porte le nom de Saint Germain des Près. Eh bien, il n'y a pas un habitant qui n'y aille de sa blague : "J'habite Saint Germain des Près". Avouez qu'il fallait la trouver celle-là!
- Donc?
- Donc j'ai décidé de faire amende honorable en consacrant une fois par semaine un billet présentant une de nos plus belles villes de province, billet à consulter dans notre rubrique "Nos plus belles villes de province". Aujourd'hui, donc:

Pierrelatte
Ville fleurie
(http://www.ville-pierrelatte.fr/histoire.php)



- Hep! Depluloin!!! T'as complètement oublié de montrer tes copines jouant dans la deux chevaux!! (A l'avant, ma Brigitte chérie, une amie chérie, dont Depluloin vous parlera bientôt.) Tu dois aussi parler de la centrale nucléaire qui est si propre que les fleurs poussent naturellement sur les deux-seuveux.





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(A l'avant, vous pouvez apercevoir ma Brigitte chérie dont je vais vous parler bientôt. Et merde, je m'aperçois à l'instant que je n'ai pas choisi la meilleure photo.)



(La semaine prochaine, ne manquez pas : Rambouillet Ville des écrivains.)

 



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