Enfant gâté
La semaine dernière est à marquer d'une pierre... rouge? ... je ne sais plus. D'une belle pierre. J'ai été invité à une grande fête que j'ai bien faillie louper puisque je m'étais trompé de jour. Je suis un enfant gâteux, il n'y a pas d'âge pour ça. D'ailleurs moi qui vous parle j'ai commencé très tôt. En se penchant sur mon berceau, les voisins étaient unanimes : "Plus tard, il fera un grand gros garçon gâteux!" Mes parents ont fini par ne plus relever l'allusion, ils devaient avoir leur petite idée aussi sur la question.
Donc, finalement, prévenu par une voix, j'accoure. Si vite que j'en ai oublié d'enlever ma veste de pyjama mais je crois que personne n'a remarqué. Il y avait là des gens formidables, des dames et des messieurs. J'avais très peur mais je n'ai rien montré. Et puis soudain, plein de cadeaux!
Je ne vous raconterai pas mes cadeaux, ça ferait des jaloux encore. Déjà que des jalousies j'en subis toutes les possibles ici : on m'envie mon physique, ma puissance sexuelle, ma puissance créatrice, mes succès féminins, mon statut social, mon compte en banque. (Des couples se chamaillent pour moi : l'autre soir une espèce de mari est venu gueuler sous mes fenêtres "Depluloin! Depluloin! Sors si t'es un homme!" J'ai répondu que le monsieur était pas là mais j'ai eu chaud quand même.)
Si, je vous raconte quand même un peu mes cadeaux. Alors... j'ai eu de très belles images, que je ne vous montrerai pas non plus pour les mêmes raisons que ci-dessus, et une locomotive avec un wagon de bananes. Je vais pouvoir enfin pouvoir jouer avec mon train personnel que je ne prêterai pas à personne, surtout pas aux filles parce qu'elles ne savent pas y jouer.
Le reste des cadeaux, ce sont ces amis autour de la table. Et ça...