Quand on aime la vie,
on couche au cinéma - ou avec.
(Une bonne soirée vraiment que je dois à un homme et un artiste d'une immense générosité. Pourvu qu'il ne se reconnaisse pas...)
Ne voyez là aucune provocation, j’aime ce cinéma américain. A des degrés très divers bien-sûr. (Il paraît que l’ « on » épargne à l’Europe et au reste du monde des films américano-américains absolument invisibles. Ça doit être quelque chose! Tenter de comprendre les règles et les subtilités du base-ball et du foot m’a déjà pris un temps certain…) J’ai fait mes classes comme tous (bons) cinéphiles : les heures dans les salles dites obscures on ne les comptent plus (c'était avant le déluge et l'apparition du "V.H.S."). Aujourd’hui, j’avoue ne plus avoir ni le temps ni l’envie de prendre des risques. Ce disant, je m’aperçois que j’ai très rarement quitté une salle avant la fin du film. Voilà qui me paraît étrange soudain…
Il arrive, notamment ces derniers temps, que le réel me casse les pieds et le reste. Je ne vais pas philosopher au-dessus de mes moyens et sûrement pas plus haut que... Clément Rosset par exemple qui en a tout dit ou presque. Puisque parler du réel, c’est un peu comme de causer de l’infini.
Mon métier, dont j’ai vécu tout de même, a consisté à rêver, imaginer, attendre, se tordre la cervelle comme un serpillière, me surprendre, surprendre les autres – le plus gratifiant ceci dans l’affaire. Pour beaucoup, ce métier de scénariste consiste essentiellement à ne rien faire. Pourquoi pas? Rêver, imaginer... c'est à coup sûr ne rien faire. Mais sans ce petit "rien" y aurait-il un monde? Et lequel? (Je regrette parfois de ne pas avoir archivé les brouillons, les réécritures. Un moment, à mes débuts, je le faisais, puis les ordinateurs passant, j’ai cessé : sans intérêt et, peut-être aussi, de quoi être pris de vertige. Une fois imprimé ce travail de « grattage » aurait pu remplir une bibliothèque. Certes pas la Vaticane ni la B.N. mais… une belle bibliothèque quand même. La plupart d'entre vous connaissez cela! Suis-je...)
Bon, tous les films suivants en vrac et dans le plus beau désordre. Au risque de me répéter, oui je crois bien me répéter, outre la distraction pure et simple, c'est la technique et l'excellence des acteurs qui m'épatent. Les Français sont tout aussi professionnels (on ne compte plus les directeurs de la photographie ou autres qui ont travaillé aux U.S.A, avec bonheur, car on ne mégotait pas sur la lumière qu'ils réclamaient). Ils l'ont toujours été mais de plus en plus me semble-t-il.
(Pour le coup cette "Guerre des abîmes" ! ... Ce sont les décors et les effets spéciaux, déjà vieillis, qui m'ont amusé - mais en léger accéléré tout de même!)